Bas-Empire, temps obscurs
Babylone se vautre sur son lit de luxure
Cauchemars, joies obscènes
Et le yeux se révulsent tout autour de l'arène
Tumulte de la ville en fête
Les foules bornées et crédules
Implorent leurs nouveaux prophètes
De prêcher dans le crépuscule
Des spiritualités éclosent
Fleurs pourries naissant des nécroses
Une alchimie de synchrétismes
Dans la brèche des nouveaux schismes
Nous voici donc à Rome à la fin de l'Empire
Bas-Empire, temps obscurs
Babylone agonise sur son lit de luxure
Dernier acte, siècles noirs
Maladive folie des nostalgies barbares
Processions d'êtres indistincts
Banquet funèbre ou carnaval
Défilé grotesque et sans fin
De masques géants aux yeux pâles
Atmosphère millénariste
De cieux de cendre aux pluies de soufre
Un instant l'univers résiste
Avant de sombrer dans le gouffre
Ignorons toute peur, ignorons toute angoisse
C'est dans l'inconscience que meurent tous les mondes
Montons plutôt sur la plus haute des terrasses
Et jouissons à plein de ce spectacle immonde
Bas-Empire, temps obscurs
Morne fascination pour le vice et l'ordure
Cris d'horreur, voies lascifs
Et on rouvre des évangiles apocryphes