Nous, les seuls héritiers d'un ordre révolu
Où le sens de l'honneur n'était pas un vain mot
Nous crions, nous hurlons, nous proclamons tout haut
La sentence de mort d'un monde corrompu
Nous, les fiers chevaliers de ces causes perdues
Où combattent les hommes, les dieux, les héros
Nous revenons enfin reprendre le flambeau
Surgissant des ténèbres des siècles déchus
Au galop, sabre au clair, précédés par l'orage
Nous fonçons, l'incendie reflété dans nos yeux
Le Diable est avec nous, Dieu aussi s'il le veut
Et nous laissons des cendres dans notre sillage
Nous sommes les derniers d'entre les tout derniers
Les derniers des hussards, les derniers des cosaques
La terrible légion dont les bannières claquent
Sur les villes en flammes et les cieux plombés
Ombre immense se découpant sur les brasiers
Anges d'Apocalypse au regard démoniaque
Nous fondons tels la foudre d'assauts en attaques
Pour détrôner vos dieux et brûler vos cités
Oui, nous savons mourir car la mort nous fait rire
Oui, nous savons tuer car le sang est pour nous
Comme un vin printanier au goût léger et doux
Dont nous nous enivrons du zénith au nadir
Nous semons le carnage et la désolation
Notre acier labourant le cadavre honteux
Des sociétés mort-nées où vous grouillez, heureux
Esclaves inconscients, pathétiques moutons
Nous brisons, pourfendons, sans pitié ni pardon
Les résidus pourris de ces temps odieux
Absolvant par le fer, purifiant par le feu
Et plus tard les survivants nous remercieront !